D'ARTAGNAN et MAZARIN durant LA FRONDE : une relation de confiance pour des missions délicates et souvent périlleuses.




  page précédente retour page d'accueil la genealogie de d'ARTAGNAN pour voir courir un lièvre gris par temps de neige sur fond rose en musique c'est ici (effet avec IE Explorer seulement, pas le temps de rentrer le code spécifique Netscape, la barbe ces impératifs concurrentiels qui ennuient tout le monde (pour être poli)et qui finalement prolongent nos temps de connexion et abîment le matériel..pour une fois je crois que la fusion aurait du bon...

Durant les quatre années que dura LA FRONDE d'ARTAGNAN servit de navette secrète auprès des chefs d'armée.Véritable héros de roman avant l'heure il lui arriva souvent de se dissimuler sous divers déguisements afin de ne pas éveiller les soupçons des lignes adverses. Agent de renseignement dans toute l'acception du terme il indiquait à MAZARIN, l'illustrissime Cardinal auquel il était demeuré fidèle et attaché (comme d'ailleurs son ami BESMAUX) en dépit de ces moments difficiles et contraires.Il renseignait MAZARIN avec grande célérité sur l'emplacement des troupes, leurs forces, leurs marches, leurs déploiements et positions ainsi que sur leurs armements.Avec lui les communications ne traînaient pas ,et lorsqu'il s'agissait de prendre de vitesse les forces adverses sur un point crucial,le Cardinal pouvait être assuré de recevoir les informations avant ses concurrents de l'heure,c'était là un point important de sa stratégie car il ne faut pas oublier que de son exil forçé au château de BRUHL près de COLOGNE il continuait à gouverner et n'avait cessé de travailler pour rétablir l'ordre en divisant les FRONDEURS et déjà préparer son retour.En 1651 d'ARTAGNAN, toujours disposé à rendre les services les plus délicats, fut chargé d'établir lui-même la liaison entre la résidence allemande du Cardinal et les autorités Françaises, notamment COLBERT (le dévoué commis de MAZARIN chargé de traiter ses affaires en France ; COLBERT,chose moins connue,était l'un des cousins de d'ARTAGNAN )ainsi que FOUQUET. C'est peut-être de ce temps là que d'ARTAGNAN apprit à mieux connaître le surintendant et qu'il ne put que lui être "agréable" lorsqu'il se fut âgi de l'arrêter et de lui servir de geôlier.Mais ce sera là l'objet d'une autre page car cet évènement bouleversa le mousquetaire et occupa trois années de sa vie. En 1652 il est dit que d'ARTAGNAN apporta à BUSSY-RABUTIN (un autre de ses cousins -(la célèbre marquise de SEVIGNE était aussi une RABUTIN) alors gouverneur du NIVERNAIS les lettres du Roy et du Cardinal.


Ah ce Cardinal quel homme ! et que la France lui doit ! lui qui fut tant exécré et suscita tant de violentes passions de son vivant et même encore de nos jours.LOUIS XIV lui dut son trône et le petit Roi se souviendra toujours du temps de la Fronde, des paillasses du château de St-Germain, vide et tout dégarni de meubles.Des retraites impromptues devant l'ardeur des Princes révoltés prêts à vendre le royaume au plus offrant ,comme des vautours planant au-dessus de leur proie affaiblie.Trop jeune pour pouvoir règner et une mère régente qui avait eu la faiblesse de tomber amoureuse de ce Cardinal italien, décidément tout concordait pour que la FRONDE existât.La guerre ,la misère et les impôts ne furent sans doute pas l'essentiel mais firent le reste.La confiance avait soudainement disparue,on en voulait à l'étranger et à ses combinaziones.Il est vrai que le Cardinal ne se laissait pas cerner facilement,qu'il savait biaiser, accomoder, attendre,composer,se dérober et j'en passe...un génie politique totalement ignoré de son vivant ,hormis d'Anne d'Autriche et du Roi . Je pourrais vous en dire beaucoup sur MAZARIN car c'est pour moi comme un modèle ...quand on aime l'histoire il y a ainsi certains personnages auxquels on s'attache davantage et qu'on a envie de connaître mieux,D'ARTAGNAN certes, car il apparaît aux carrefours lointains d'une laborieuse généalogie , mais je comprends qu'il ait servi ce maître là avec toute la fidélité nécessaire car de tous les ministres de l'ancien régime(et tant pis pour le NORD - COLBERT était ainsi baptisé par la Mise de SEVIGNE; un personnage également d'envergure et de talent, certes, mais avec la sombre affaire du surintendant FOUQUET sur les bras,et ses directives industrielles plus qu'autoritaires, la sympathie qu'on peut lui accorder ne reste que très mesurée) c'est tout de même celui-là que je préfère.Son amour des Arts , sa quête incessante des plus belles créations artistiques à travers toute l'Europe , son amour des livres,sa patience,sa réserve politique, sa connaissance de la psychologie ,sa fidélité sans réserve pour la France alors qu'il eut au plus mauvais moment de la tourmente de miroitantes propositions émanant de l'Etranger et tout particulièrement de l'Espagne ,non décidément beaucoup de traits de caractère me font admirer l'homme, parfois à certains égards plus Français que les Français eux-mêmes.(si ce personnage vous inspire je vous convie à vous rendre à la bibliothèque mazarine (inutile de faire un jeu de mots de journaliste à sensation),vous goûterez ne serait-ce qu'un instant à l'univers imposant et grâcieux d'une bibliothèque Grand siècle....escalier et colonnes de marbre,statues,reliures plein cuir,et jusqu'au grincement du parquet que je suppose d'origine (du XVIIè, et tant pis si ce n'est pas exact du moins est-il très beau et très bien entretenu) et jusqu'aux odeurs que je vous laisse découvrir...un enchantement pour les sens...mais comment pourrait-il en être autrement puisque cette bibliothèque, installée dans l'ancien colllège des quatre Nations,fut aménagée selon les dispositions testamentaires du Cardinal .Si l'homme ne connut pas les lieux, puisqu'aménagés après son décès, du moins une grande partie de ses livres restent visibles aux regards des visiteurs et je pense que tout bibliophile sera enchanté de cette vision.
.Photo de la gentilhommière de LA PLAIGNE -côté paternel de d'ARTAGNAN - Noblesse récente- origines : marchands à LUPIAC.(la gentilhommière de BATZ-CASTELMORE sur page precedente tient davantage du château,c'est dans ce dernier que d'ARTAGNAN passa sa jeunesse.(aujourd'hui propriété d'une association). Une anecdote/ LOUIS XIV, D'ARTAGNAN et CHERBOURG (cité de COLBERT, Mis de SEIGNELAY de Laurent DINGLI -PERRIN 1997) LOUIS XIV sollicite toutefois l'avis de d'ARTAGNAN, ce dernier répond que la place de CHERBOURG ne vaut rien.Le souverain rétorque que le rapport de VAUBAN est pourtant favorable.Mais d'ARTAGNAN persiste, ce qui confirme le Roi dans son dessein de faire raser les fortification"."D'après le Marquis de SOURCHES, SEIGNELAY est surpris à son retour de voyage , d'apprendre la décision de raser les fortifications de CHERBOURG.Un peu avant de partir ,il avait dit à ceux qui l'avaient voulu entendre qu'il allait voir la plus belle place du royaume et qui avait coûté cinq millions au Roi, et s'en faisait d'autant plus plaisir qu'elle se trouvait sous les ordres de son beau-frère MATIGNON"."N'en déplaise au Mis de SOURCHES, à Messire d'ARTAGNAN et à LOUIS XIV, SEIGNELAY et VAUBAN avaient vu juste. Dans un rapport rédigé en 1700 M.LE PELLETIER, inspecteur général du génie, note "il en a coûté à peu près pour cette opération ce qu'il en aurait coûté pour tout terminer".Les travaux reprirent en 1738. En fait cette première décision de raser les fortifications tenait à ce qu'on ne voulait pas que CHERBOURG devienne un point de mire pour les stratèges adverses et qu'on craignait que la place ainsi fortifiée ne tombât aux mains des ANGLAIS.Tant il est vrai que les murailles avaient en ce temps là la capacité de fixer toutes les convoîtises .