LA GENEALOGIE DE D'ARTAGNAN,ses parentèles et l'histoire de sa vie
 
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LE MARIAGE DU ROI LOUIS XIV avec l'INFANTE MARIE-THERESE, fille du Roi d'ESPAGNE PHILIPPE IV, à ST-JEAN de LUZ le 9 juin 1660 (en arrière-plan on distingue à gauche de LOUIS XIV, MAZARIN, facilement reconnaissable et, derrière le jeune servant,un peu dans l'ombre,sans doute un Prince du sang en grand habit d'apparat, c'est à peu de chose près ce à quoi devait ressembler le fidèle serviteur et capitaine-lieutenant de la cie de mousquetaires D'ARTAGNAN son célèbre couvre-chef à plumes tenu de la main gauche.Pour la circonstance en effet toute la cie de mousquetaires avait revêtu de somptueux habits et tous ressemblaient à des Princes).Anecdote amusante : l'une des  portes empruntée par le couple royal à sa sortie de la cérémonie fut ensuite murée et elle le demeure encore de nos jours. AU SUJET DU MARIAGE : C'est le 3 juin 1660 que LOUIS XIV et les fringants soldats de sa maison militaire firent leur entrée dans la ville.Il y avait là les gentilshommes commandés par MM d'HUMIERES et de PUYGUILHEM (plus connu ensuite sous le nom du beau LAUZUN), les gardes du corps et enfin et surtout la plus remarquée des compagnies, celle des mousquetaires dans leurs plus beaux costumes d'apparat tissés de fil d'or et qui scintillaient de mille feux sous le soleil, il est vrai qu'il fallait au moins cela à ce Roi-APOLLONIEN pour devenir le Roi Soleil.Toute la province était au rendez-vous pour cette grande fête somptueuse.Sur plusieurs rangs de profondeur une foule bigarée essayait de profiter du magnifique spectacle qu'offrait cette fête impossible dans cette petite ville perdue tout au sud du royaume hissée pour la circonstance en capitale royale de quelques jours, le temps des cérémonies. Une ville qui acquerait d'un seul coup une dimension historique indestructible et immortelle.Avoir été la ville du mariage de LOUIS XIV confère aussitôt à la cité élue un statut unique : celui de gardienne du souvenir , une responsabilité aux allures de janus pouvant se révéler tout à la fois "dynamisante" ou "pétrifiante".Toute l'organisation et le calendrier du mariage jusqu'aux moindres étapes du cortège, ce mariage éminemment politique était le résultat de la géniale "combinazione" d'un seul homme : MAZARIN.Une mission difficile qui fut menée de main de maître et qui représente selon certains historiens plus qu'un exploit pour cet homme déjà très malade et souffrant le martyr sans en rien laissé paraître, sachant trop bien le coeur généreux de l'homme qui a toujours la fâcheuse tendance à s'acharner sur les êtres affaiblis surtout lorsque ceux-ci détiennent encore le pouvoir et la puissance.Ce mariage en pays BIGORRE sera le point d'orgue de la carrière du Cardinal. Dans l'ombre et pour l'instant inconnu de l'histoire oeuvre un autre homme également très habile, prudent et quelque peu bilieux , le très austère COLBERT.Il est le bras droit financier de MAZARIN et s'occupe au plus près de ses affaires.Si COLBERT est évoqué c'est parce qu'il est cousin de d'ARTAGNAN et que ce dernier aura d'ailleurs maille à partir avec lui au sujet d'une belle demeure située à deux pas du LOUVRE mais c'est là une autre anecdote.... Sans doute l'un des meilleurs souvenirs du capitaine-lieutenant des mousquetaires du Roi : d'ARTAGNAN.Cela faisait près de trente ans qu'il avait quitté la demeure familiale et c'est à l'occasion de cet évènement qu'il put, en passant la grille du vieux manoir de CASTELMORE (près de LUPIAC dans le GERS)  revoir son frère PAUL qui devisait comme à son habitude avec des proches ou des connaissances du cru.Il eut la grande joie de revoir tout ce monde ,seul regret : ses parents qui n'étaient plus là  pour apprécier la réussite de leur fils à la cour du Roi soleil  et le voir dans ses beaux habits tissés d'or caracolant sur un cheval de prix au jarret nerveux et à la robe soyeuse.Après les retrouvailles et les effusions il dut pénétrer dans la grande salle du rez de chaussée qu'il connaissait si bien et où se trouvait une grande table sur tréteaux flanquées de deux bancs.Là les deux frères se racontèrent leur vie,ils avaient tant à se dire; et puis d'ARTAGNAN monta à l'étage ,jeta un oeil sur les chambres ,toucha quelques objets qui lui rappelaient des souvenirs,c'était toute son enfance qui défilait soudainement .Il regarda la vue par l'une des fenêtres ,rien n'avait bougé,tout était identique, presque immuable ,l'allée de grands chênes qui rejoignait l'ancienne voie romaine arborait fièrement son feuillage touffu et se perdait dans les frondaisons.Il monta même dans la grosse tour d'angle carrée ,là où il avait l'habitude d'aller lorsqu'il était gamin et où se tenait dans le temps un couple de faucons.Ah bon diou si l'on pouvait rattraper le temps....mais il fallait faire vite, Le Roi ne lui avait accordé qu'une visite le temps d'une chasse car sa majesté et sa suite avait trouvé fort agréable et propice ces forêts qui entouraient CASTELMORE.D'ARTAGNAN dut sans doute louer le caractère exceptionnellement giboyeux du coin pour lui permettre de faire cette escapades qui le ramenait aux sources.Avant le départ  son frère et lui allèrent se recueillir dans la petite chapelle privée où leurs parents étaient ensevelis.Un moment de silence dans la lumière tamisée de la chapelle ,puis le cheval hennit, d'artagnan sauta sur sa monture , la visite était finie.Il ne savait pas que ce serait la dernière.Pour l'instant cette grande bouffée d'oxygène le rendait heureux et il n'avait maintenant qu'une hâte : rejoindre ses hommes et se préparer pour la grande parade du mariage du Roi.

voici les quatre mousquetaires ,ces fameux bretteurs auxquels DUMAS a consacré sa plume et qui ne sont pas seulement des personnages de roman nés ex nihilo d'après l'imagination de l'écrivain ,mais des hommes bien réels (n'ayant pas tous vécus à la même époque il est vrai) dont les vies ont constitué le fond documentaire pour l'écriture de l'oeuvre.

D'ARTAGNAN naquit vers 1610 / 1613 on ne sait pas exactement car son acte de baptême n'a jamais été retrouvé ,optons pour 1610 .Il était l'un des fils de BERTRAND II de BATZ-CASTELMORE et de Françoise de MONTESQUIOU par contrat passé au château d'ARTAGNAN en BIGORRE.Le frère de Françoise -HENRI de MONTESQUIOU avait épousé JEANNE de GASSION (soeur du maréchal) ,il était capitaine de MONTANER et fut Lieutenant du Roi à BAYONNE pendant 30 ans (+ à BAYONNE en 1668 ); le couple eut 6 enfants dont PIERRE DE MONTESQUIOU (° 1645 + 1725).Je donnerai une brève notice sur ce dernier car il y eut à son sujet quelques polémiques un peu stériles de la part de plusieurs historiens de la fin du XIXè siècle qui argumentaient afin de savoir qui avait été le véritable modèle ayant servi à ALEXANDRE DUMAS pour camper son personnage.Il y avait en effet plusieurs possibilités et ce PIERRE de MONTESQUIOU était de ceux-là.Brièvement donc sa carrière se résume de la façon suivante ; page de MAZARIN en 1659, page du Roi en 1661 , mousquetaire en garnison à la forteresse de PIGNEROL en 1664,participe au siège de MAESTRICHT en 1673 (la ville célèbre aujourd'hui pour son traité sur l'EUROPE) était donc avec son cousin germain d'ARTAGNAN au moment où celui-ci trouva la mort sur ce champ de bataille (nous donnerons des détails au cours de ces pages).Lui n'avait alors que 28 ans alors que d'ARTAGNAN en accusait "environ" 63 (ou 60 selon) .Il eut la chance de sortir indemne et continua sa carrière militaire.Capitaine aux gardes en 1678, brigadier en 1688, puis s'énoncent des batailles comme FLEURUS en 1690, STEINKERQUE 1692, NEERWINDEN 1693, Lieutenant en 1697, commande l'infanterie en 1706 à RAMILIES, puis à MALPLAQUET en 1709 ,au cours de cette batailles cinq chevaux sont tués sous lui, il est fait maréchal de FRANCE la même année ; puis il y eut encore DENAIN en 1712.Cette glorieuse carrière se termine en 1725 , date de son décès à l'âge enviable pour l'époque et dans ces conditions de 80 ans.Nul doute c'était un gaillard certainement animé du plus fier courage qui eut le bonheur de ne pas trouver sur les champs de bataille la mort que tant d'autres fauchait sans distinction d'âge ou de mérite.Et l'on peut dire que c'est en partie grâce à cette chance peu commune qu'il put accéder à la plus haute des distinctions militaires.On comprend sans peine que ce personnage hors pair ait été revendiqué comme modèle et que la famille MONTESQUIOU ,sans doute très à cheval (cela va sans dire) sur l'honorabilité se réclamât de l'honneur de compter parmi ses plus illustres ancêtres celui qui avait inspiré seul l'écrivain. Mais il y en avait un autre - et de la même famille par alliance- et qui, pour notre part nous intéresse encore davantage et là je nomme : CHARLES-de-BATZ (ou de BART) CASTELMORE (quelquefois CHASTELMORE).En ce qui le concerne ses faits d'armes sont également très nombreux , il participa au siège d'ARRAS en 1640 et aussi à ceux d'AIRE sur LA LYS, de LA BASSEE et de BAPAUME en 1641, il est de la campagne du ROUSSILLON et des sièges de COLLIOURE et de PERPIGNAN. Plus hypothéthique le voyage qu'on lui prête en ANGLETERRE avec le Cte d'HARCOURT juste avant le décès de LOUIS XIII.Serait revenu donc en France après la mort du Roi et entre aux mousquetaires en 1644.On le voit en 1646 faire le siège de COURTRAI.Puis cette même année la compagnie des mousquetaires est dissoute par MAZARIN.En juin 1648 d'ARTAGNAN est en mission auprès du Marquis d'HOCQUINCOURT, Gouverneur de PERONNE.Mais les missions les plus délicates qui lui furent données s'effectuer se feront au service de MAZARIN durant l'épisode de LA FRONDE.
page 2 le contrat de mariage